03/03/2009

Les annonces frauduleuses sur le Net

Vous pouvez ici signaler des annonces frauduleuses en citant leurs textes et ainsi éviter à d’autres personnes de faire arnaquer.

Principes de la vente par internet

Qu'est-ce que la vente par internet ?
La vente par internet est une des multiples formes du commerce électronique.
Par ce biais, une personne propose et assure à distance et par voie électronique la fourniture de biens ou de prestations de services.

Protection de la consommation par internet :
En achetant par internet, le consommateur (particulier) est protégé de la même façon que s'il achetait par correspondance sur catalogue (obligations d'informations du professionnel, droit de rétractation du consommateur),
Attention : le droit de rétractation ne s'applique pas à toutes les prestations offertes sur internet.
Sur internet, des règles spécifiques s'appliquent aux modalités de conclusion du contrat en ligne, liées aux moyens techniques utilisés (confirmation de la commande par un double-clic, par exemple).
L'activité du vendeur sur internet est, sauf exceptions, soumise à la loi de l'Etat sur le territoire duquel le vendeur exerce son activité.
Mais l'application de ce principe ne peut priver le consommateur (ayant sa résidence habituelle sur le territoire national) de la protection offerte par les dispositions de la loi française dans le domaine des contrats (obligations contractuelles, éléments du contrat...).

Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la repression des fraudes (DGCCRF)

Info Service Consommation
du lundi au vendredi de 8 h à 19 h et le samedi de 9 h à 13 h
Téléphone : 39 39 ( 0,12 EUR /min).

http://www.dgccrf.minefi.gouv.fr/

Quelques conseils pour acheter en ligne

Comme pour tous les achats à distance
Adressez-vous à des commerçants que vous pouvez clairement identifier (article L 121-18 du Code de la consommation).
Vérifiez que vous disposez bien de l’adresse postale complète du commerçant (en cas de doute, appelez le numéro qui vous est donné ou vérifiez l’adresse sur l’annuaire). Méfiez-vous des sociétés qui ne vous donnent qu’une boîte postale.
Prenez votre temps pour choisir et comparer les offres de différents professionnels.
Comparez bien les prix, en ajoutant les frais de port, les taxes et, pour les achats hors de l’Union Européenne, les droits de douane.
Lisez les conditions générales de vente, qui doivent être accessibles sur le site.
N’oubliez pas de lire attentivement toutes les précisions sur le produit, y compris les "petits caractères".
Dans quel délai serez-vous livré ?
Vérifiez si vous bénéficiez d’un droit de rétractation de votre engagement : le contrat doit mentionner l’existence de ce droit et ses modalités. De façon générale, comme pour toute vente à distance, l'acheteur par voie électronique d'un produit dispose d'un délai de rétractation de sept jours francs à compter de la livraison. Vous devez être remboursé dans les trente jours suivant celui où vous avez exercé votre droit de rétractation.
Attention ! Dans plusieurs cas, la loi n’oblige pas le professionnel à vous reconnaître ce droit de retour. C’est le cas dans les hypothèses mentionnées aux articles L.121-20-2 et L.121-20-4 du code de la consommation.
Lisez soigneusement les conditions de retour du produit s’il ne vous convient pas ou s’il est défectueux : qui paie les frais de retour ? Dans le cas d'un retour d'un produit dans le délai de sept jours prévu par l'article L 121-20 du code de la consommation, les frais de retour sont à la charge du consommateur, mais aucune pénalité ne peut vous être demandée ("frais de dossier").
D’une manière générale, n’hésitez pas à poser au téléphone ou par courrier électronique (ce qui vous permet de conserver un écrit) toutes les questions utiles.
Rappelez-vous que si le commerçant est établi au sein de l’Union européenne, vous bénéficierez d’une protection légale, correspondant à la directive 97-7 du 20 mai 1997 relative aux contrats négociés à distance. Vos droits de consommateur seront plus faciles à faire respecter.
Ne donnez aucune information personnelle (vos habitudes de consommation, la composition de votre foyer, l’âge de votre voiture,…) qui ne soit strictement nécessaire à la transaction que vous êtes en train d’effectuer. Vous risqueriez d’être submergé d’offres commerciales non sollicitées, et de visites de prospecteurs très bien renseignés sur vous…Sous prétexte de "mieux vous connaître", certaines entreprises engrangent de très nombreuses données sur des consommateurs, ensuite les revendent à des tiers sans que vous en ayez été informé. La collecte de données personnelles doit être loyale et sa finalité être annoncée. Des protections légales existent au sein de l’Union européenne.
Lorsque vous recevez les produits commandés, vérifiez soigneusement leur bon état et leur conformité à votre commande : notez les éventuelles réserves sur le bon de livraison, et signalez immédiatement par écrit ou par courrier électronique tout problème au commerçant.
Quelques précautions spécifiques à l’Internet
En ligne, vous pouvez aisément correspondre avec quelqu’un qui habite à l’autre bout du monde. S’agissant de commerce, il est essentiel de savoir à qui vous avez affaire, et où cette personne est établie. Vérifiez toujours l’identité et la nationalité de votre correspondant, que son adresse électronique ne reflète pas nécessairement.
N’oubliez pas que vous aurez beaucoup plus de garanties et de possibilités de recours si vous traitez avec un professionnel plutôt qu’avec un particulier.
Notez ainsi que, sur la plupart des sites dits "d’enchères", les transactions sont réalisées entre des particuliers, car le site n’agit que comme un intermédiaire.
Conservez toujours une copie imprimée (ou sauvegardée sur votre disque dur) de votre commande et du contrat (annulation, retour, remboursement, garantie).
Lisez attentivement les conditions d’utilisation de vos données personnelles : n’hésitez pas à demander qu’elles ne soient pas transmises à des tiers (un cybercommerçant sérieux vous permet de le faire très aisément : c’est d’ailleurs un bon test.)
Donner son numéro de carte bancaire n’est pas plus dangereux en ligne qu’ailleurs si vous respectez ces règles :
ne le faites qu’avec un commerçant que vous connaissez et dont vous avez toutes les coordonnées ;
ne le faites que dans le cadre d’une procédure sécurisée, qui vous est signifiée par le commerçant, et que vous pourrez reconnaître de deux façons : un petit cadenas fermé ou une clef apparaîtra au bas de votre écran, et le "http" de l’adresse deviendra "https" : vos coordonnées sont alors cryptées pendant leur transit sur le réseau.
En cas d’usage frauduleux de votre carte de paiement (vous le constaterez sur vos relevés de compte), vous pouvez demander à votre établissement bancaire la recréditation des sommes en jeu (cf. article L.132-4 du code monétaire et financier).
L’utilisation de votre carte bancaire pour conclure une transaction peut même vous donner des garanties supplémentaires (notamment assurance pendant un voyage, …), sur lesquelles il convient de vous renseigner auprès de l'établissement qui a délivré cette carte.
Internet, c’est prodigieux, mais pas miraculeux ! Souvenez-vous que bien évidemment, pas plus sur l’Internet que dans une boutique traditionnelle, vous ne trouverez le remède miracle, le produit qui fait maigrir ou qui rend heureux !

Achats à l'étranger par internet

Un des principaux avantages de l’Internet, c’est qu’il vous donne accès au monde entier : vous pouvez bénéficier de toutes les opportunités qui vous sont offertes sur les différents marchés (produits nouveaux, prix intéressants). Mais attention ! Quelques précautions doivent être respectées pour vous permettre d’acheter en toute sécurité.
Avant d’acheter
À qui avez-vous affaire ?
Assurez-vous du sérieux du professionnel. Recourez à un commerçant que vous pouvez facilement identifier.
Notez soigneusement ses coordonnées : au besoin, vérifiez-les.
Pourrez-vous utiliser facilement ce que vous achetez ?
Attention, les sytèmes et les normes ne sont pas partout les mêmes : attention aux différences entre les prises électriques, les standards pour les magnétoscopes ou équipements électroniques, les voltages. Demandez au commerçant si le produit fonctionnera en France, et conservez une trace écrite de cette affirmation.
Le produit est-il autorisé en France ? Dans le cas contraire, il peut être saisi par les douanes. Il peut également être dangereux pour vous, ou vous exposer à des poursuites.
Est-ce une bonne affaire ? Calculez le prix en incluant non seulement les coûts de livraison, les taxes et les droits de douane, mais aussi les frais de change et de transfert d’argent à l’étranger (ce que votre banque vous facturera). Consultez les conditions tarifaires des virements internationaux; leur montant est indiqué dans votre convention de compte bancaire. Si la transaction prévoit des paiements différés, attention au risque de change hors de la zone euro !
Bénéficierez-vous d’une garantie ? La garantie prévue s’applique-t-elle en France ? Pourrez-vous faire réparer le produit en France ou devrez-vous le renvoyer à l’étranger ?
En cas de litige, comment pourrez-vous faire respecter vos droits ? Intenter une action en justice dans le pays du vendeur peut être compliqué et coûteux.
La notice d’utilisation sera-t-elle rédigée dans une langue que vous comprenez ?
Conservez soigneusement toutes les informations concernant la transaction
Imprimez ou sauvegardez sur votre disque dur : la page d’accueil du site, les coordonnées de l’entreprise, les conditions de vente, le descriptif de votre commande, et toutes les correspondances électroniques que vous avez eues avec le site. N’oubliez pas les conditions de garantie, l’adresse du service après vente ou du service "clientèle".
Au sein de l’Union européenne, vous bénéficiez d’un niveau élevé de protection
Les directives sur la vente à distance et sur le commerce électronique font obligation aux cybercommerçants européens :
de vous donner toutes les informations nécessaires avant la conclusion du contrat : coordonnées détaillées de la société, les caractéristiques principales du contrat, prix total "tout compris",
de vous envoyer une confirmation des principaux éléments de l’offre si vous l’avez acceptée, sous une forme que vous pouvez conserver ou imprimer.
de vous permettre d’annuler la transaction dans un délai de sept jours francs à compter de la livraison, sauf cas d'exception à ce droit de rétractation.
de vous livrer dans les trente jours.
La directive sur la vente à distance est transposée en France dans le code de la consommation (articles L. 121-16 et suivants).
La directive "commerce électronique" est en cours de transposition.
N’oubliez pas les droits de douane
Si vous achetez au sein de l’Union européenne : vous ne paierez pas de droits de douane (mais certains produits comme l’alcool ou le tabac sont soumis à certaines restrictions).
Vous paierez la TVA lors de l’achat, en général au taux en vigueur dans le pays du commerçant, y compris sur les produits téléchargés, comme les logiciels ou les œuvres musicales.
Si vous achetez à l’extérieur de l’Union européenne : dans la plupart des cas, vous aurez à payer des droits de douane. Pour en savoir plus, consultez les informations pratiques douanières.
Calculez aussi les frais de transfert d’argent à l’étranger et les commissions de change.
Ils varient d’une banque à l’autre. Renseignez-vous auprès de votre agence.

Vos droits lors d'un achat en ligne

Avant la commande
Vous avez le droit de savoir à qui vous vous adressez
Dans toute offre de vente d'un bien ou de fourniture d'une prestation de services faite à distance, le professionnel est tenu d'indiquer le nom de son entreprise, ses coordonnées téléphoniques ainsi que l'adresse de son siège et, si elle est différente, celle de l'établissement responsable de l'offre (article L 121-18 du code de la consommation).
Vous avez le droit de savoir ce que vous achetez
Vous devez être mis en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du bien ou du service. Le descriptif doit donc être suffisamment clair et précis. Les notices doivent être rédigées en français. N’hésitez pas à en conserver une copie.
En ce qui concerne les denrées alimentaires, le descriptif doit généralement comporter :
la dénomination de vente ;
la liste des ingrédients ;
la quantité nette ;
le lieu d'origine ou de provenance chaque fois que l'omission de cette mention est de nature à créer une confusion dans l'esprit de l'acheteur sur l'origine ou la provenance réelle de la denrée alimentaire ;
les autres mentions obligatoires prévues, le cas échéant, par les dispositions réglementaires relatives à certaines denrées alimentaires déterminées.
Vous avez le droit de connaître le prix total exact de votre commande
Le récapitulatif de la commande doit impérativement comporter le montant total que vous aurez à payer, y compris les frais de livraison. Conservez-en une copie imprimée.
Vous avez le droit de connaître les conditions auxquelles s’effectue la transaction
Vous devez notamment pouvoir avoir accès, en ligne, aux conditions générales de vente. Vous devez également être informé, par tout procédé approprié, des limitations éventuelles de la responsabilité contractuelle et des conditions particulières de la vente. S’agissant de biens meubles, le professionnel doit vous préciser la période pendant laquelle il est prévisible que les pièces indispensables à l'utilisation du bien seront disponibles sur le marché (article L 111-2 du code de la consommation).
Vous avez le doit de savoir quand vous serez livré
Lorsque la livraison du bien ou la fourniture de la prestation n'est pas immédiate et si le prix convenu excède le seuil de 500 euros, le professionnel doit s’engager sur la date limite à laquelle il vous livrera le bien ou exécutera la prestation convenue (articles L 114-1 et R 114-1 du code de la consommation).
En cas de dépassement de cette date de plus de sept jours, non dû à un cas de force majeure, vous pourrez dénoncer le contrat. Ce droit doit s’exercer dans un délai de 60 jours à compter de la date indiquée pour la livraison du bien ou l'exécution de la prestation.
Sauf stipulation contraire du contrat, les sommes versées d'avance sont des arrhes, ce qui a pour effet que chacun des contractants peut revenir sur son engagement, le consommateur en perdant les arrhes, le professionnel en les restituant au double.
La directive communautaire sur la vente à distance et le code de la consommation (article L 121-20-3) prévoient que sauf mention contraire explicite du contrat, la livraison doit intervenir dans les trente jours suivant la commande.
Lors de la livraison ou de l’exécution
Vous devez recevoir exactement ce que vous avez commandé
Les produits ou services doivent être en tous points conformes au descriptif qui vous en a été donné (dimensions, matière, …), ils doivent respecter les normes de sécurité, et ne doivent pas comporter de défauts (sauf s’ils avaient été clairement mentionnés avant l’achat). D’une manière générale, ils doivent correspondre à votre attente légitime.
Vous disposez de sept jours pour retourner un produit qui ne vous convient pas
De façon générale, comme pour toute vente à distance, l’acheteur par voie électronique d’un produit, sauf cas spécifiques, dispose d'un délai de sept jours francs à compter de la livraison du produit ou de l’acceptation d’une offre de prestation de service pour faire retour de ce produit au vendeur pour échange ou remboursement, sans pénalités à l'exception des frais de retour. Si ce délai expire normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, il est prorogé jusqu'au premier jour ouvrable suivant. Vous n’avez à fournir aucun motif pour exercer ce droit de retour.
Dans certains cas, le droit de retour n’est pas obligatoire, à moins que le professionnel vous le propose.
Ainsi, le droit de rétractation n’est pas reconnu par la loi dans les cas énumérés aux articles L.121-20-2 et L.121-20-4 du code de la consommation : si vous avez explicitement accepté la fourniture d’un service avant la fin du délai de sept jours, pour les produits périssables, les biens fabriqués sur mesure, les CD ou logiciels que vous auriez descellés, les journaux et magazines, la réservation d'une chambre d'hôtel.

Protection de la vie privée

Le publipostage électronique et les communications commerciales non sollicitées : des dispositions nouvelles instaurées par la directive 2002-58 sur la protection de la vie privée dans les télécommunications
Le publipostage électronique est l'envoi de messages électroniques à un ou plusieurs destinataires (d'une dizaine à plusieurs centaines de milliers), après collecte préalable de leurs adresses électroniques. On les appelle des "polluriels" (spams en anglais).
Le "spamming" est une des formes du publipostage électronique : il consiste à adresser massivement des courriers électroniques, généralement commerciaux, non sollicités, à des personnes avec lesquelles l'expéditeur n'a jamais eu de contact mais dont il a récupéré l'adresse dans des forums de discussion, des annuaires, des listes de diffusion, en piratant des sites Internet, ou en achetant des listes d'adresses.
L'intérêt pour le professionnel recourant à ce mode de prospection est son coût, insignifiant (quelques centaines d'euros). C'est sur l'internaute que pèsent les coûts de cette publicité qu'il n'a pas demandée : c'est lui qui paie le coût de la connexion correspondant au chargement de ces messages et de leurs éventuelles pièces jointes.
L'Union européenne a choisi de soumettre ces messages non sollicités à un dispositif de consentement préalable de l’internaute. Cependant, un fournisseur peut envoyer des messages non sollicités à ses clients, pour des services analogues à ceux qu'il fournit lui-même, à condition que ceux-ci puissent y mettre fin facilement.
Le projet de loi sur la confiance en l'économie numérique, en cours d'examen par le Parlement, reprend ce principe de l'interdiction du "spamming", sauf en cas d'accord préalable de l'internaute.

Que faire en cas de litige

Avant tout, essayer de vous entendre à l’amiable avec le professionnel
Écrivez-lui, de préférence par courrier recommandé, en lui donnant toutes les informations nécessaires :
date de votre commande, coordonnées du site sur lequel vous l’avez effectuée,
détails de votre commande, y compris les "références" indiquées sur le bordereau de livraison et le récépissé de la commande,
prix payé, mode de règlement,
les raisons précises de votre réclamation,
ce que vous réclamez (remboursement, échange, pièce manquante, …).
Faites des copies de toutes vos lettres et n’adressez aucun document original (par exemple, n’envoyez jamais au professionnel l’original du bordereau de livraison sur lequel vous avez mentionné des réserves).
Adressez-vous, lorsqu’il existe, au service "clientèle" du professionnel, habitué à résoudre les litiges.
N’hésitez pas à vous adresser aux associations de consommateurs et aux organisations professionnelles
associations de consommateurs
organisations/fédérations professionnelles
médiation/divers
Si votre litige concerne un professionnel étranger
Commencez par suivre la même démarche qu’avec un professionnel français.
Si votre litige concerne un professionnel établi dans un pays membre de l’Union européenne, utilisez le formulaire de réclamation, édité par la Commission européenne, dans toutes les langues de l’Union.
Si votre litige concerne un professionnel établi dans un autre pays membre de l'OCDE, - nous vous conseillons d'engager une démarche à l'amiable comme indiqué ci-dessus, et, si cette démarche échoue, de recourir au Réseau International de Protection des Consommateurs et de Contrôle (RIPCC) : utilisez le formulaire bilingue (français-anglais) de réclamation préparé à cet effet que vous trouverez sur le site : www.imsnricc.org
Si cette démarche échoue, avant d’intenter une action en justice,vous pouvez recourir au réseau européen de règlement extrajudiciaire des litiges
La Commission européenne participe au financement des Euroguichets, qui vous donneront informations et conseils sur les moyens de résoudre des litiges de consommation intraeuropéens.
Les coordonnées de l’Euroguichet français sont les suivantes :
Centre européen des consommateurs (CRC)CEC Lille47 Bis, rue Barthèlemy Delespaul59000 Lille - FranceTél +33 3 28 82 89 18Mél : cec@crc-conso.comInternet : http://www.euro-conso.org
Porter l’affaire devant les tribunaux
Les associations de consommateurs peuvent vous aider ou agir directement
En vertu de la directive européenne n° 98/27 du 19 mai 1998 relative aux actions en cessation en matière de protection des intérêts des consommateurs (transposée par l'article L 421-6 du code de la consommation), les associations nationales de consommateurs peuvent, dés lors qu'elles sont inscrites sur la liste publiée au Journal officiel des Communautés européennes (publication de la liste des 18 associations nationales françaises au JOCE du 06 février 2003), agir en justice dans tout pays de l'Union européenne pour demander la cessation ou l'interdiction d'une pratique illicite au regard des directives européennes.
Quels sont les tribunaux ou organes compétents ?
Concrètement, les consommateurs ont le droit de poursuivre en justice les fournisseurs dans leur pays de résidence.
Dans tous les pays, existent des tribunaux ou organes compétents pour traiter des litiges de consommation, et dans de nombreux cas, s’agissant de litiges portant sur de faibles montants, les procédures habituelles sont simplifiées pour faciliter l’accès du consommateur à la justice.
Quelle est la loi applicable ?
Une fois déterminé le tribunal compétent pour statuer, il convient d’établir quelle loi ce tribunal va appliquer. Pour les contrats de consommation, il s’agira le plus souvent de la loi du pays du consommateur. En effet, l’article 5 de la convention de Rome du 19 juin 1980 stipule que, à défaut de choix des parties, la loi de la résidence habituelle du consommateur s'applique "si la conclusion du contrat a été précédée dans ce pays d’une proposition spécialement faite ou d’une publicité, et si le consommateur a accompli dans ce pays les actes nécessaires à la conclusion du contrat…". Or, tel est bien le cas des activités de commerce électronique.
Mais, en tout état de cause, conformément à cette convention, et quelles que soient les stipulations du contrat, vous ne pourrez être privés de la protection que vous assurent les règles impératives du droit français.
En pratique, comment poursuivre en justice un commerçant européen non établi en France?
Vous pouvez saisir soit les tribunaux français, soit les tribunaux du pays du commerçant.
Pour obtenir davantage de renseignements, vous pouvez opportunément vous adresser à une Maison du Droit. Le site du ministère de la justice vous fournira toutes les indications nécessaires à cet effet.
L'application du jugement : une fois que vous aurez obtenu une injonction du juge, vous devrez en obtenir l’exécution. Pour cela, encore faut-il que son injonction soit reconnue et que la décision puisse être exécutée par les tribunaux du pays dans lequel se trouve le fournisseur. Si, dans chaque pays des organismes ad hoc locaux se chargent de faire respecter la législation en intervenant directement auprès des fournisseurs, leur tâche reste difficile dans des transactions faisant entrer en jeu des systèmes juridiques multiples.
D’une manière générale, en cas de litige, vous aurez donc tout intérêt à privilégier le règlement à l’amiable ou les procédures de médiation.

Quelques conseils pour toute transaction

Afin de tirer le meilleur parti d'un site d'annonces et d’Internet en général, il est important de suivre ces quelques conseils pour toute transaction :
Préférez les échanges de proximité (de main à main) ou contre-remboursement.
Vérifiez l'identité de votre correspondant. Conservez et vérifiez le numéro de téléphone (idéalement un téléphone fixe) ainsi que l’adresse physique de la personne.
Conservez une copie de toutes les correspondances (emails, annonces, lettres, etc.).
Renseignez-vous au maximum sur l'objet que vous désirez acheter. Pour éviter les malentendus, posez toutes les questions que vous jugez nécessaires au vendeur.
Ce qu'il faut éviter
Aussi contre tout risque de mauvaise expérience, il est conseillé d’éviter :
Les transactions internationales. N’envoyez pas d’argent ou de biens à l’étranger : les recours sont complexes, difficiles et peu couronnés de succès.
Les paiements par transfert instantané d'argent à l'aide de services tels que Western Union. Il n'est pas possible de retrouver le destinataire!
Les affaires trop intéressantes pour être vraies.
Les envois d’acomptes (en particulier à l’étranger).
Les achats d’objets sans preuve de leur existence.
Les offres non sollicitées. Si un inconnu vous envoie une offre spontanée pour une « affaire ». Ignorez-la !
Exemples d'arnaques
Dans tous les exemples donnés, les organisations criminelles utilisent généralement plusieurs intermédiaires dans différents pays étrangers. L'argent peut être envoyé en Italie ou en Angleterre mais les emails de contact peuvent provenir de la Roumanie ou d'un autre pays de l'Est voir d'Indonésie ou d'Afrique.
ARNAQUE A L'ABUS DE CONFIANCE
Principe de fonctionnementUn produit vous est proposé à un prix plus bas que la normale (ou presque) et vous devez payer par Western Union ou système analogue sans contrôle garanti. Vous payez l'intégralité ou un acompte et vous ne recevez pas la marchandise.
Les caractéristiques de cette arnaque:
Le paiement doit être fait par Western Union ou un système analogue sans contrôle garanti.
L'affaire semble merveilleuse : prix bas, vendeur très conciliant, simplicité pour conclure.
Le correspondant est à l'étranger.
Le français est très approximatif.
Les textes semblent être copiés-collés.
ARNAQUE AUX FAUX CHEQUES
Principe de fonctionnementUne personne vous contacte et se dit très intéressée par votre bien. Il vous fait parvenir un chèque depuis l'étranger généralement pour un montant plus élevé que votre prix de vente. Il vous demande de payer la différence à l'affréteur (les motifs varient).Variantes: bien que vous ayez vendu votre bien, cette personne sera toujours intéressée et vous ayant déjà fait parvenir le chèque, vous propose une commission de change.Votre banque encaisse le chèque, et quelques jours/semaines après vous informe que le chèque n'est pas provisionné. Vous vous êtes fait avoir de quelques milliers de francs et vous êtes susceptible de devoir payer des frais à votre banque pour un chèque étranger encaissé sans provision.
Les caractéristiques de cette arnaque:
La personne a déjà envoyé (ou désire vous envoyer) un chèque dont le montant est supérieur au montant de l'annonce.
Le correspondant est à l'étranger.
Le français est très approximatif.
Les textes semblent être copiés-collés.

L'arnaque des cheques sans provision

La personne vous envoie un cheque (generalement d'une valeur superieure a celle de ce que vous proposez) que vous encaissez sans probleme aupres de votre banque. Vous envoyez la difference par Western Union ou simplement laissez partir votre voiture et 15 jours apres votre banque rejette votre cheque...
Ne transférez jamais de l'argent avant d'avoir reçu les articles.
Prenez toutes vos précautions en envoyant de l'argent à quelqu'un que vous ne connaissez pas par Western Union.
Ne payez jamais d'acompte pour des articles supposés en transit.
Attention lorsque vous avez affaire à des vendeurs à l'étranger qui ne vous fournissent qu'une adresse mail.
Si vous utilisez un service de dépôt fiduciaire, assurez-vous que l'agent est légitime.
Faites attention lorsque vous achetez des articles chers, tels que téléphones ou ordinateurs portables, TV plasma, billets d'avion ou même tickets de spectacles.
Lors d'achat de billets d'avions, nous suggérons que vous vous assuriez que ceux-ci existent en prenant le nom du vendeur ainsi que le numéro du ticket et que vous vous occuppiez vous-même du changement de nom.
Rencontrez le vendeur en personne et demandez une pièce d'identité (dans un lieu frequente si possible) , si vous le pouvez bien sur.